Rachel
Moi, c'est Rachel, 26 ans. Je suis une professionnelle de la communication et dans mon temps libre une fan de thriller, de true-crime et d'écriture. Je me considère comme une épicurienne angoissée, une féministe en construction, une adepte des mots barbares.

Mes résolutions de confinement

Lorsque le confinement rime avec résolutions

Nous avons tous des résolutions depuis le début du confinement. Du moins, on essaye à tous de nous en imposer. Le mot d’ordre, depuis que nous sommes tous enfermé chez nous, c’est bien “résolution”. Nous n’avons plus d’excuses pour ne pas être la meilleure version de nous même aujourd’hui. Si tu n’as pas amélioré au moins l’une de tes compétences, tu ne vaux rien ou presque. Nous nous devons d’être les meilleures versions de nous même, parce que nous n’avons plus rien d’autre à faire. Alors les manias de l’attitude positive, du yoga, du sport, du bien-être sont de sorties pour nous apprendre à vivre notre confinement de manière optimisée. Il faut être productif ou, au minimum, créatif. Tu dois te remettre au sport et t’essayer à la cuisine, tout en saupoudrant le tout de création ou de yoga. Tu ne dois pas traîner toute la journée en pyjama. Même si tu es en chômage technique, profites-en pour tester le "morning miracle" et planifier ta journée afin de la remplir de tout ce que tes influenceurs préférés font de leurs journées…

Une productivité contre-productive


J’ai assez rapidement compris que ces résolutions de confinement, ne sont encore qu’un moyen de se donner l’illusion que l’on sert peut-être à quelque chose. Il peut sembler un peu cynique d’en parler ainsi. On pourrait simplement voir cette situation comme une opportunité. Cette phrase sonne parfaitement, elle est motivante pour certains et pousse à faire de belles choses. Néanmoins, cette pression des résolutions , qui sont aussi extrêmement présentes lors du nouvel an ou de tout nouveau départ, peut être extrêmement difficile à gérer pour d’autre personne, qui y verront une image d’eux-mêmes fort négative.On nous pousse constamment à la productivité, à l’efficacité, à sortir de sa zone de confort. Ce n’est pas fait pour tout le monde. Le monde ne doit pas tourner autour de la production et de l’effort. Qu’en est-il de la contemplation et du temps pour soi ?


Prendre soin de soi


Face à ces nouveaux gourous du confinement, j’ai du me demander à plusieurs reprises ce que j’attendais de ma propre personne dans cette situation particulière qu’est le confinement. Déjà j’attendais d’y survivre, pas juste physiquement mais mentalement. Prendre soin de soi, ce n’est pas uniquement faire du sport et se dépenser. C’est aussi prendre soin de sa santé mentale : Apprendre à gérer son anxiété lors du confinement est une chose complexe. Nous avons tous remis en question une minime partie de notre existence face à l’enfermement. Nous nous devons de gérer l’éloignement et la solitude, le manque d’objectifs extérieurs et parfois le ralentissement de nos activités personnelles ou professionnelles. Prendre le temps de gérer nos émotions face à cela en prenant soin de notre santé mentale n’est pas une perte de temps, ce n’est pas un case vide sur notre calendrier. C’est du temps nécessaire. Par exemple, j’ai pris le temps de nettoyer mon espace numérique, parce que j’estimais que ça m’apportait de l’anxiété néfaste dans mon quotidien.

C’était un tout petit objectif mais qui m’a apporté du bien-être, et m’a permis de prendre soin de moi de manière détournée. J’ai également réussi à diminuer drastiquement mes crises d’angoisses en créant des schémas d’habitudes réconfortantes : regarder un épisode de série avec mon copain entre midi et deux, écrire à mes copines de temps à autre, nettoyer l’appartement un peu tous les jours, discuter de mes angoisses etc…


Toutes résolutions n’est pas à jeter


J’ai repris le sport. Pas parce qu’on m’y a poussé, mais parce que c’était quelque chose que je voulais faire depuis longtemps et que j’avais doucement repris deux mois avant le confinement. Être enfermée avec mon copain sportif m’a permis de ré-apprendre en douceur, acquérir les bonnes bases pour faire du sport efficacement. Malheureusement au fur et à mesure de mes entraînements j’ai également ressenti la pression dont je vous parlais plus haut, avec la multitude d’influenceurs vous faisant la démonstration journalière de leurs activités physiques, des aliments à éviter, des multiples conseils etc. J’ai même ressenti de la culpabilité, en ratant quelques séances par fatigue ou par manque de motivation. Il m’a fallu me demander les raisons pour lesquelles je reprenais le sport: 


  • Pour me sentir plus forte et être en maîtrise de mon corps
  • Pour être fière de moi
  • Pour me sentir mieux dans mon corps. 


Au final, mes raisons n’étaient pas insensées. La manière dont je me jugeais l’était. En prenant ce recul sur moi-même, cela m’a permis de prendre du recul sur la sacro-sainte productivité. Faire les choses uniquement pour soi et non pour l’injonction de faire quelque chose de son confinement, apportera toujours plus et sera viable sur le long terme. Cela fait 2 mois que je fais (presque) du sport tous les deux jours, et je sens déjà une grande différence.

Ma décision d’ouvrir ce blog a peut-être été influencée par ce que j’ai pu voir ces derniers temps sur les réseaux, mais il y’a déjà des années que je parle de mener un tel projet. Je me suis retrouvée envahit par d’autres préoccupations qui m’ont poussé à mettre ce projet de côté. Le confinement a finalement était le temps parfait pour me permettre de me lancer dans cette activité qui finalement prend un certain temps pour faire les choses correctement. Je me suis même mise à cuisiner quelques plats que je n’avais jamais testé comme un crumble aux pommes ou un carry de dinde (à 25 ans il était temps). 

Alors non, toutes les résolutions ne sont pas à jeter et toutes ne sont pas à prendre. En fait, je pense qu’il faut se concentrer sur ce qu’on a besoin et envie de faire et surtout arrêter d’être trop exigeant envers nous-même. Faire ou ne pas faire, telle est la question. 

Commentaires

Formulaire de contact