Rachel
Moi, c'est Rachel, 26 ans. Je suis une professionnelle de la communication et dans mon temps libre une fan de thriller, de true-crime et d'écriture. Je me considère comme une épicurienne angoissée, une féministe en construction, une adepte des mots barbares.

J'ai supprimé les 3/4 de mes abonnements Instagram



746

C'était le nombre de comptes auxquels j'étais abonnée sur Instagram il y'a quelques jours. J'ai posté brièvement en story les raisons pour lesquelles j'avais pris la décision de nettoyer mon espace numérique. Au vu des nombreuses réactions et échanges qui ont suivi mon post, j'ai décidé d'en écrire un article pour expliquer plus en profondeur pourquoi nettoyer mon espace numérique m'a fait un bien fou.

La négativité


Source : Unsplash
De la négativité, c'est l'impression que j'avais après des années sur Instagram. Les débuts d'Instagram pour moi étaient prometteur. Nous n'en n'étions pas encore à la course aux likes. Les anciens instagrameurs postaient leur photos retouchées par les 5 filtres que proposaient la plateforme sans jamais oublier le "grid" blanc. Si tu n'utilisais pas le fameux carré blanc, tu n'étais pas vraiment tendance. Mais encore là, tout était relatif. On laissait la place à la créativité et Instagram n'était qu'une parenthèse de "moments de vie", très réaliste presque crue. C'était agréable... Puis la plateforme s'est transformé, laissant place à un monde de rêve, de voyages mais aussi d'argent. Loin de moi l'idée de lâcher un vieux "c'était mieux avant", mais une pression est née du commerce Instagram. Une pression à la perfection, qu'elle soit question d'argent ou de physique, cette pression s'est insidieusement fait sa place dans notre quotidien. En tant que (presque) professionnelle de la communication, j'ai eu l'occasion d'en mesurer les usages et les effets, de connaître les fils cachés derrière cette dynamique luxuriante. Finalement, je n'en ai pas retiré que du bon. Malheureusement. Alors oui, cette plateforme reste un moyen direct de toucher un public et peut faire émerger des tendances et des esthétiques particulières. Néanmoins, elle brime tout autant, et prête au conformisme.

J'en attends des choses belles et qui m'inspirent dans le bon sens du terme, sans nous donner une impression d'une réalité fade et sans goût.

S'y retrouver


Ici je dis peut-être des choses évidentes mais ces choses là sont-celles qui m'ont poussé à me demander ce que j'attendais des réseaux sociaux. J'en attends des choses belles et qui m'inspirent dans le bon sens du terme, sans nous donner une impression d'une réalité fade et sans goût. J'en attends de la créativité spontanée et des belles actions. J'en attends du partage, des discussions qui valent la peine, du militantisme, de l'éducation. Je veux apprendre par les autres et que les réseaux soient une porte ouverte au monde et non une prison aseptisée où l'on prône l'entre-soi et le nombrilisme exacerbé. J'en attends du tissu social de qualité. Et là seule chose à faire pour y arriver est d'évincer le contenu néfaste.

Et depuis ?


Cela fait quelques jours que j'ai opéré ce changement et j'y vois déjà une différence. Je ne cherche plus de contenu où me comparer, je n'ai pas ce sentiment de fuite de la réalité. Au contraire, j'y retrouve du contenu plus minimal mais qui ressemble à ce que j'apprécie voir. Je ne ressens plus l'envie de scroller irrémédiablement le fil Instagram. Je ne sais pas si j'arriverais à me contenter de ce minimalisme digital mais pour l'instant c'est ce dont j'avais besoin. Au quotidien, nous devrions tous changer notre manière d'utiliser les réseaux sociaux pour nous permettre de nous reconnecter au vrai.

Commentaires

Formulaire de contact