Rachel
Moi, c'est Rachel, 26 ans. Je suis une professionnelle de la communication et dans mon temps libre une fan de thriller, de true-crime et d'écriture. Je me considère comme une épicurienne angoissée, une féministe en construction, une adepte des mots barbares.

Ces 4 leçons que le féminisme m'a appris



Mon histoire avec le féminisme date de mes années passées au Québec. En effet, le Canada est un pays très en avance sur les causes féminines et féministes. On peut même dire que tous les aspects de la vie sont étudiés sous l'angle des gender studies. On peut débattre de l'intérêt de généraliser autant le spectre du genre à tous niveaux de vie, néanmoins ça aura au moins eu le mérite de me sensibiliser aux luttes féministes et aux questions de genre. Cela fait donc 3 ans que je me considère réellement comme féministe mais toujours en construction car j'ai encore plein de choses à apprendre. Aujourd'hui, je vais donc vous exposer les 5 leçons que le féminisme m'a appris :

1. Être une femme dépasse le fait d'avoir un vagin


Être une "vraie" femme dépasse le fait de porter des jupes, de se tartiner de crèmes anti-ride et de mettre du vernis sur nos ongles. Être une femme ce n'est pas nous conformer à une image que l'on nous a enseigné. Les normes de genres sont fortes et s'immiscent jusqu'au plus profond de notre identité, de notre sphère privée et de notre intimité. Comprendre l'influence de ces normes a changé bien des choses dans ma manière d'aborder ma féminité et de juger le regard de la société sur les femmes. Sans parler de déconstruction, s'avouer que nous ne sommes que le résultat d'influences sociales et politiques, permet de désacraliser la féminité vendue dans les médias pour finalement se questionner sur le sens de notre réel "être". Le féminisme au delà d'être un mouvement égalitariste, c'est une idéologie humaniste qui convient de l'importance de l'"être" avant l'importance du sexe. 

2. Les droits des femmes ne sont jamais acquis 


Les récents évènements aux États-Unis nous ont montré que ce point est essentiel. Les droits des femmes sont récents dans notre histoire contemporaine et ils sont encore très fragiles. Pour certains le féminisme en occident n'est pas utile car nous avons déjà acquis tous les droits fondamentaux. Néanmoins, conserver ces droits durement acquis est une autre paire de manche qui nécessite de la vigilance de tous les instants. Les mouvements féministes permettent cette vigilance, alertent sur les propos ou actes portant atteintes à l'égalité des sexes et se battent contre les violences sexistes et sexuelles encore trop présentes dans nos sociétés actuelles. Si aujourd'hui les droits de femmes ne sont jamais acquis c'est que les discours anti-féministes se font de plus en plus virulents au travers de diverses attaques sur les réseaux sociaux en majorité. 

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." - Simone de Beauvoir

3. Être féministe n'est pas une insulte 

Être une féministe n'est pas forcément très bien vu actuellement. On l'associe aisément aux mouvements des femens ou au SJW (social justice warrior). On interpelle la femme qui s'identifie comme féministe, comme une hystérique, comme une femme qui exagère ou qui est trop émotionnelle. Pourtant être féministe n'est pas une insulte et ne devrait jamais l'être. Être féministe c'est concevoir son statut de femme comme structurel de son environnement. La féministe de 2020 s'exprime au travers de phrases bien senties sur Twitter mais pas seulement. Elle milite dans la rue ou tout simplement se positionne dans leur quotidien pour changer les choses. 

4. Il y'a autant de courant féministe qu'il y'a de femmes 



Women supporting women illustration women empowerment | Etsy
Carla Llanos Print
Les premières lectures que j'ai pu faire du féminisme étaient écrites par des femmes blanches de milieu bourgeois et souvent du 20ème siècle. Bien que les idées que les auteures écrivaient me semblaient logiques, je me demandais si on pouvait évoquer le féminisme sans évoquer toutes les autres femmes; sans évoquer la lutte des classes, les causes raciales, les freins de l'handicap qui sont tout autant discriminants que le statut de femme. Au fil de mes recherches, j'ai découvert la multitude des courants féministes et à quel point le féminisme tendait à incarner une multitude de profils. Être anarcho-féministe, féministe différencialiste, féministe libérale ou pro-sexe, féministe intersectionnelle... Tous ces mots barbares sont pourtant essentiels à la pluralité des combats menées au nom du féminisme. Si le féministe jouït d'une couverture médiatique en demie-teinte, aucun journaux ne prend le temps d'expliquer réellement ce qu'est réellement le féminisme qui est pourtant plus complexe qu'il n'y parait

Commentaires

Formulaire de contact